- Recherche
- Sciences et Société
Projet DREES : Les enjeux politiques et la question des usages et des non usages des nouvelles technologies : approche socioanthropologique d’un territoire essonnien
https://cens.testksup.univ-nantes.fr/medias/photo/logo-drees_1710755922307-png
Dans le cadre du programme de recherche "Les transformations par les technologies numériques vues par les SHS. Quels usages dans les champs de la santé, du handicap, de l'autonomie et de l’accès aux prestations sociales ?" lancé par la MiRe en 2020.
Coordination
- Responsable scientifique : Sylvie MOREL
- Financeur : la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES)
- Partenaires : la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF), la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), le Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM) et le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA)
Résumé du projet :
Le déploiement des outils numériques et la dématérialisation, présenté par les pouvoirs publics comme innovants (synonymes de progrès, d’efficience, d’économie et d’empowerment) renvoie sur le terrain à trois problématiques. 1/ La fracture numérique, en lien avec la fracture sociale. 2/ Les mutations du travail et la nécessaire adaptation des pratiques. 3/ Les usages : les dispositifs mis en place sont rarement fondés sur des données issues du terrain. Il y a souvent un décalage entre les réalités du terrain et les « scripts » des outils prévus par des concepteurs ayant des représentations limitées de la santé et de ses logiques structurelles. La méthodologie qualitative (observations in situ, entretiens informels et entretiens semi-directifs) avec les acteurs de terrain concernés — sera privilégiée. À l’échelle de trois communes de l’Essonne où nous avons déjà travaillé, il s’agira de faire émerger leurs difficultés et leurs pistes d’amélioration (voire des façons de faire adaptatives et de nouveaux modes de coopération), en prêtant notre attention aux usagers « réfractaires » et aux « abandonnistes » : à ce pourquoi ils se désengagent de ce processus d’innovation.Ce projet s'est ensuite rattaché au projet NuMedISS, Numérique, médiations et inégalités sociales de santé (en collaboration avec l'INSERM et l'Université de Bordeaux) :
Malgré ses potentialités d’amélioration du système de santé, la croissante utilisation du numérique en santé n’est pas dénuée d’effets indésirables. Les fractures numériques contribuent en effet aux inégalités sociales de santé (ISS). Parmi une palette d’interventions mobilisables sur l’exclusion numérique, la médiation numérique en santé est une stratégie axée sur les individus qui paraît d’intérêt pour contribuer à agir sur les ISS, en tant que stratégie ciblée sur les personnes les plus vulnérables. Nous analysons l’efficacité de deux expérimentations d’interventions de médiation numérique en santé et décryptons, en « vie réelle », leurs conditions de mise en œuvre, dans une visée d’aide à la décision. Des entretiens individuels et collectifs seront réalisés auprès des personnes accompagnées, des porteurs de ces interventions et des autorités publiques et assortis d’une analyse documentaire et d’observation in situ. Un questionnaire passé avant-après les interventions cherchera à déterminer si ces interventions sont efficaces en termes d’amélioration de la littératie en santé et de la littératie numérique des personnes accompagnées par les médiateurs, selon leur situation socio-économique.
Mis à jour le 19 mars 2024.